From California to 乳房短短的...

  • Yann

  Hola mis carnales... euh... hi everybody... euh non... nirahôô... euh... ha... je sais plus trop comment vous saluer. Depuis que j'ai écrit sur ce blog la dernière fois, on a avalé beaucoup de kilomètres et on est passé par des pays aux coutumes et aux langues bien différentes. Pour vous ressituer un peu, la dernière fois je vous ai laissé à Querretaro, au Mexique. Et depuis ce jour nous avons entamé une course contre la montre pour arriver à temps à San Francisco et monter sur le bateau en direction de Hong-Kong. 70 kilomètres par jour, tous les jours, pendant deux mois. Juste quelques rares jours de pause dans le désert de San Louis Potossy, à se laisser ensorceler par ce lieu et à profiter de nos derniers jours avec nos compagnons de route; j'ai nommé, notre pelotuda préférée Penny et notre boludo attitré Titan. Après ça, on a traversé les vertes montagnes de Durango et remonté toute la côte à partir de Mazatlan, en passant par le désert de Sonora, pour arriver à Mexicali, la ville frontière.

 

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  Dernier jour à Mexico "cabron", demain on passe "del otro lado" (de l'autre côté) comme ils disent ici. "on the road again... et sur la West Coast mannn... ça va être comme dans les films!". Et c'est vrai que c'est comme dans les films! Ici, la vie c'est en 16/9ème... les rues sont comme des routes à trois voies, les camping-car aussi PB112797grand que des bus et les centres commerciaux sont étendus comme quatres villes. Ce qui change c'est qu'il n'y a pas les sous-titres. Et comme la plupart des gens ont tendance à manger la moitié des mots avant de les prononcer, au début on est un peu perdus. Mais comme on est en Californie, et que c'est quand même encore un peu le Mexique, on a le droit à une question secrète: "Hablas espanol?". Et la plupart du temps ça marche! Mais contrairement au Mexique, ici on ne peut pas faire du jonglage au feu rouge pour gagner quelques dollars et la plupart des restaurants sont des grandes chaînes alors dès qu'on a aperçu un restau mexicain, on s'est dit "ici on sera bien reçu". On a foncé dedans comme des vautours, joué notre traditionnelle Cuuuumbiaaaa, partagé un moment festif et on est ressorti avec 20 dollars, le sourire aux lèvres, en se disant qu'il y avait finalement peut être moyen qu'on gagne notre pain aux Etats-Unis aussi. C'est qu'on ne savait pas qu'aux States, quand on sait se vendre on peut gagner bien plus que du pain! On s'en est rendu compte à Palm Spring, ville où toutes les plus grandes fortunes américaines ont une maison. Ils étaient tous trop croc des petits français qui voyagent à vélo et de leur musique exotique d'Amérique latine. C'était la tournée des restaux... les poches pleines à craquer de dollars et la panse remplie des meilleurs plats de la région!

 Bien qu'on ait des dollars qui brillent dans les yeux, PB112770on préfère toujours le camping sauvage aux luxueux hôtels (dans la nature on dort sous un ciel aux milliers d'étoiles, dans un hôtel il n'y a que 5 étoiles maximum!). Alors après notre Jackpot, nous sommes allé trouver un petit coin dans le désert à la sortie de la ville. C'était un peu près de la route mais la nuit est arrivée très vite et on avait plus trop le choix. "Tiens, il y a plein de cartouches de fusils sur le sol, il y a des gens qui doivent s'entraîner à tirer ici. Mais la nuit on devrait pas être embêtés". Comme il fait un peu frisquet en automne par ici on a mis un buisson bien sec au feu. Et ça a fait des très grosses flammes tout de suite. Du coup on était plus trop discrets. Une voiture s'est ramenée. C'était des mecs qui venaient s'entraîner à tirer, de nuit on voyait pas trop l'intérêt qu'ils pouvaient y trouver mais on a pas trop cherché à insister. Puis une ribambelle de non pas 3, ni 4 mais bien 5 camions de pompiers est passée accompagnée par d'autres voitures. En rigolant on s'est dit "tient, c'est pour nous...". Et puis ils ont fait demi-tour, "bah ouais c'est bien pour nous...". C'est la première fois qu'on nous éteint notre feu de camp à la lance à incendie. En fait c'est juste pas possible de faire de feu dans la nature aux Etats-Unis. Du coup pour la bouffe de ce soir c'est raté.

 

  On se rend compte aussi que pour trouver un endroit pour dormir chaque nuit ça risque d'être compliqué. Les pompiers ne peuvent plus nous acceuillir chez eux comme au Mexique et trouver un endroit dans la nature où se cacher pour faire un feu s'avère difficile vu que la plupart des terrains sont privés. Alors on s'est souvent retrouvés à demander l'hospitalité chez les gens. A Palm Desert par exemple, quartier résidentiel très très huppé, on a tenté notre chance. Lorsqu'on a frappé à la première maison, un couple a ouvert et leurs visages se sont décomposés à la vue de notre allure qui dénotait quelque peu des normes du quartier. Pour rester polis et ne pas perdre la face ils nous ont juste répondu "c'est vraiment pas le bon jour, désolé". On ne s'est pas découragés pour autant (en même temps on n'avait pas trop le choix) et on a continué à frapper aux maisons, en choisissant les plus belles. Lorsque Jerry nous a ouvert, son visage est resté neutre. "- On voyage à vélo et on cherche un endroit pour dormir, on peut camper dans votre jardin? - Non... ce que vous pouvez faire c'est plutôt dormir chez moi, j'ai des invités ce soir mais il n'y a pas de soucis. -Woowww... (je dois bien avoué qu'on a été un peu surpris qu'il nous réponde sans aucune hésitation) mais on est 7". Sans sourciller pour autant il nous a juste répondu PB102756qu'il devrait y avoir de la place et qu'on pouvait garer nos vélos à côté de la piscine. Et là il nous a sorti le grand jeu, le gros barbecue américain à gaz, les grosses patates américaines gorgées de fromage et recouverte de bouillon de poulet. Sa spécialité! Tant de simplicité chez cet homme, toujours à poser sa main sur l'épaule de l'un de nous en nous disant à tous "enjoy the moment... relax". C'était d'ailleurs un dicton qui était imprimé au dos de sa chemise. Des gens comme Jerry qui, émus par notre aventure à vélo, ont cherché au maximum à nous aider, on en a croisé pas mal au final. Et je dois dire que c'est un côté des USA auquel je m'attendais pas trop.

 Mais on a aussi découvert le côté sombre des USA. Pas mal de personnes sont aussi animées par la peur et la psychose et préfèrent souvent appeler la police plutôt que discuter quand quelque chose les interpellent. On en a fait l'expérience au nord de Beakersfield. On avait loué un camion pour y mettre nos vélos et 5 louloux en guise de chargement afin de se rendre à Oakland en temps et en heure avant le départ du bateau. Consigne: à l'arrière, pas de bruit lors des arrêt. On avait vraiment tous pas envie d'entendre la sentence du shérif si il découvrait nos 5 clandestins. Lors de la première pause, tout le monde descend pour aller faire des courses. Une fois tout le monde remonté dans le camion, au moment où j'allais m'asseoir pour démarrer, la voiture du shérif débarque. Ma respiration s'est accélérée et mes muscles se sont mis à trembler. OK... c'est le moment de la jouer détendu. Avec un grand sourire j'accueille le shérif qui m'annonce que je suis garé sur une place privée et que le propriétaire de cette place (la maison d'à côté) l'a appelé parce qu’il trouvait que le chargement du camion était suspect. Pendant qu'il contrôle les papiers du véhicule on discute de la pluie et du beau temps avec tant d'affairement qu'il en oublie de contrôler ce qu'il y a à l'arrière et me dit "bonne journée sir". Pffiiiiuuuuu.... On the road again!!!......

 On arrive a San Francisco à temps pour voir ce qu'est la fureur du samedi soir dans cette ville mythique391951 10150418773501837 523671836 8870649 1286565877 n. Dans les couloirs du métro on joue de la musique avec des musiciens qui touchent pas mal leur bille! Et ils viennent de partout... du ragtime de la New Orléans, du Folk Rock Campesino du Canada, de la Soul Music de la West Coast... Et avec le mouvement d'occupation "We're the 99%" qui règne ici il y a une ébullition d’énergie créatrice qui règne dans l'air... de la folie! Et c'était encore plus flagrant à Oakland où Coco, notre premier contact couch-surfing, nous a acceulli dans sa coloc. Chez elle on s'est senti comme chez nous (parcequ'en même temps elle est un peu comme nous) et on a passé nos dernier jours sur ce bon vieux continent dans une ambiance familiale. Bien content d'ailleurs de savoir qu'on a laissé notre compère Marianna entre de bonnes mains. Voilà, apres il a fallu dire adieu, adieu à Marianna, à Coco, à l'Amérique et a tous les copains... adieux mais pas à jamais. On aurait bien voulu montrer le bateau à Marianna, mais le monsieur du port a pas voulu... elle a du rester à l'entrée du port. Nous on est monté sur notre luxueux navire de trois cent mètres de long. On a été se coucher, bien nostalgique, en regardant vers l'ouest un peu quand même, et en pensant à ce cheese cake qu'on avait dit qu'on mangerait et qu'on a pas mangé, alors que c'était un pari... et puis le téléphone a sonné "- You have some visitors... - Visitors???" Et oui, apres une mission commando dans le port d'Oakland, nos deux guerrieres de l'extrême (Marianna et Coco) ont réussi à passer le poste de contrôle sans se faire voir et à sympathiser avec l'un des membres de l'équipage afin de nous apporter un cheese cake qu'on a pu partager tous ensemble, dans un dernier exquis moment!!! Et comme l'Amérique c'est plus qu'un conte de fée, elles avaient même la permission de 2h du mat.

 

Peinture Oakland

... Ma perception d'Oakland ...


 18 jours pour traverser l'océan. C'est un peu le sass de décompression entre l'Amérique et l'Asie! Sur le bateau on était comme des rois, des grandes cabines, un stewart (merci Jowel) à table qui sert de la bonne cuisine, une piscine à l'eau de mer, un sauna, une table de ping-pong, des dvd en veux tu en voila et bien sur le traditionnel Karaoké philippin, mais avec en plus la batterie et la guitare électrique. L'équipage était génial, le capitaine s'est même déguisé en Santa Klaus pour le 6 décembre (en allemagne on fête St Nicolas). Fait insolite, à l'inverse de Phileas Fogg les fuseaux horaires nous ont sucré un jour! Bon, ça a été vu que c'était un lundi... On a pu bichonner nos vélos, grâce à Siriacoc, un espagnol, qui nous a mis a disposition son atelier et son esprit pratique. On a aussi pu répéter le spectacle, changer deux, trois trucs, qui nous plaisaient plus et on l'a présenté au crew le dernier soir.

 

Et puis on a débarqué a Hong Kong et là... 乳 房 短 短... 方法以及... 人体也... bah c'est un autre monde... et une autre histoire que je vous conterai un peu plus tard. Tout ce que je peux vous dire c'est que, bien qu'on ait débarqué à l'extrême Est, "on se sentait bien à l'Ouest!"

 

Je suis actuellement en Thailande où je viens de passer une semaine avec ma petite famille (c'est les dingues de la photo ci dessous). Je vous raconte ça aussi au prochaine épisode. En attendant je vous souhaite une bonne fête de fin d'année, une bonne année et tout et tout... Une pensée toute particulière aux dingues d'en dessous que j'aime!

 

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C
Où êtes-vous? Pas de commentaire depuis le 6 octobre?<br /> Bonne année à vous tous où que vous soyez... On pense à vous, à votre retour peut-être prochain et à vous revoir bientôt...<br /> Gros bisous de nous quatre<br /> Les polkavalgas
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L
Nous aussi on t'aime très fort notre yannou voyageur.<br /> Et même si c'est dur de se quitter à nouveau après ces quelques jours ensemble, nous te souhaitons de profiter au maximum de cette nouvelle année de découvertes et de partages sur les routes du<br /> chemin du retour.<br /> Des milliards de besos "spicy" !
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